Plus d’étudiants américains accueillis l’automne prochain par les universités canadiennes

Le nombre d’étudiants internationaux au Canada l’automne prochain sera en hausse et un grand nombre d’entre eux viendra des États-Unis.

Selon le New York Times, qui s’est intéressé à la question, la présidence houleuse de Donald Trump n’est pas étrangère à cette augmentation, même si elle n’est pas la seule raison.

La cohorte d’étudiants internationaux au Canada a augmenté de 92 % de 2008 à 2015, atteignant 350 000, selon le Bureau canadien de l’éducation internationale, cité par le journal new-yorkais. Les chiffres pour 2017 ne sont pas encore disponibles, mais les universités interrogées pour les fins de l’article suggèrent que les données préliminaires indiquent que le Canada éduquera beaucoup plus d’étudiants étrangers que jamais cet automne, particulièrement des étudiants en provenance des États-Unis.

«Le soi-disant effet Trump est réel quand on parle du nombre d’inscriptions au Canada», a indiqué au «New York Times» le recteur et vice-chancelier de l’Université Concordia de Montréal, Alan Shepard. Les demandes d’inscription d’étudiants internationaux pour le trimestre de l’automne prochain ont bondi.»

À l’Université Ryerson, à Toronto, par exemple, le nombre d’étudiants internationaux qui ont confirmé leur présence cet automne est en hausse de 50 % par rapport à l’an dernier.

À l’Université de Toronto, le nombre d’étudiants étrangers en provenance des États-Unis a pour sa part doublé.

«Nous allons avoir un nombre record d’étudiants en provenance des États-Unis», a affirmé Ted Sargent, de l’Université de Toronto.

Plusieurs étudiants qui ont choisi le Canada pour y faire leurs études supérieures mentionnent comme raison le climat politique aux États-Unis, mais, selon le quotidien américain, les responsables de l’admission dans les universités canadiennes et beaucoup d’étudiants soutiennent que les raisons financières demeurent la principale motivation.

Parmi les raisons financières figurent les frais reliés aux cours, mais aussi ceux reliés aux soins de santé. La sécurité et une ambiance décontractée au Canada sont aussi mentionnées. Puis, les étudiants en provenance de l’extérieur de l’Amérique du Nord observent que le Canada est plus ouvert en termes d’immigration.

Nancy Gorosh, une Américaine de 19 ans, originaire de Houston, vient de terminer sa première année à Concordia. L’an dernier, écrit le «New York Times», elle avait le choix entre Concordia et une université dans l’État de New York. L’année prochaine, ses frais de scolarité et autres à Concordia seront d’environ 12 400 $ US, alors qu’ils auraient été d’environ 44 000 $ US à l’université américaine.

Une autre étudiante américaine, Maddie Zeif, du Vermont, qui a choisi d’étudiant à l’Université de la Colombie-Britannique, a des préoccupations politiques allant au-delà de la simple antipathie face au président Trump.

«Je ne veux pas passer mes années universitaires à m’en faire au cas où j’aurais besoin de me faire avorter. Je ne veux pas passer mes années universitaires à m’en faire au cas où je me ferais attraper avec un peu de pot dans mon sac.»

Côté paperasse pour les étudiants étrangers, Marius Poyard, un Français, qui a déjà suivi un programme d’été aux États-Unis, a indiqué que le processus de demande de visa dans ce pays est trop compliqué pour lui. Il a ainsi choisi de s’inscrire à l’Université de Sherbrooke pour poursuivre ses études. Selon lui, la marche à suivre canadienne pour les visas est beaucoup plus simple. «Tout est sur internet et c’est très rapide», a-t-il dit, ajoutant qu’il a aussi basé sa décision d’étudier au Québec sur les coûts qu’il évalue au tiers de ce qu’une démarche équivalente lui coûterait aux États-Unis.

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