Une signaleuse attaquée par un cycliste en colère

DRUMMONDVILLE | Un cycliste impatient a agressé une signaleuse du Centre-du-Québec. Celle-ci raconte être confrontée à l’intolérance chaque jour.

Jeudi peu avant midi, Isabelle Rheault a été attaquée par un homme à qui elle a demandé de circuler hors du périmètre de sécurité du chantier de la route 122 à Drummondville. L’homme d’un certain âge n’a pas apprécié de se faire corriger et a foncé sur l’employée avec sa bicyclette.

«Il s’est abaissé sur son vélo et je l’ai vu prendre un élan», raconte la femme de 44 ans. Le cycliste est alors tombé sur le sol. Il s’en serait ensuite pris physiquement à la signaleuse en la poussant vers le fossé.

«J’ai lancé un appel de détresse à mes collègues dans ma radio. J’ai crié: j’ai besoin d’aide’», explique-t-elle. Le supérieur de chantier a alors apostrophé l’individu qui a pris la fuite. Le collègue de Mme Rheault a ensuite suivi l’homme jusqu’à son domicile où il a été arrêté par les policiers.

Encore ébranlée, la signaleuse confirme avoir déposé une plainte. L’individu pourrait faire face à des accusations de voie de fait armée.

«Je considère ça comme de la rage au guidon. J’ai vu la démence dans ses yeux. Il a besoin d’aide», dit-elle.

De retour au travail moins de 24 heures plus tard, elle a encore des ecchymoses et des égratignures qui lui rappellent les dangers liés à son travail.

Isabelle Rheault en est à sa première année comme signaleuse. Il s’agit de sa première altercation physique avec un citoyen, mais elle avoue que les injures et les signes de mécontentement font partie de son quotidien.

Sa collègue Marie-Chantale Raymond pratique ce métier depuis 16 ans. Des histoires, elle en a des tonnes à raconter. Elle a été happée à Saint-Hyacinthe, il y a quelques années. À Montréal, un automobiliste a fauché sa pancarte de signalisation et l’a ratée de peu.

Plus récemment dans la région de Québec, un camionneur est sorti de son véhicule pour l’agresser, car elle lui avait bloqué le passage.

«Il a dit tu m’arrêtes à tous les jours. J’ai dit ben voyons! Je n’ai pas le choix», s’exclame-t-elle.

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