Suspension de six mois confirmée à une fausse lanceuse d’alerte

Pour avoir manqué de loyauté en lançant inutilement l’alerte sur une prétendue «fraude» au sein de la TÉLUQ, une employée de l’université a été suspendue sans solde pendant six mois.

Souhaitant se faire justicière en dénonçant une «apparence de fraude» au sein de la TÉLUQ, Nancy Rochon a payé cher ses efforts pour dénoncer une prétendue irrégularité. En septembre 2014, la dame attitrée au service des systèmes informatisés constate que des copies de documents appartenant à Revenu Québec se retrouvent sur l’intranet de la TÉLUQ.

Elle demande donc une rencontre avec la secrétaire générale pour l’informer de la présence sur l’intranet de documents privés et protégés par des droits d’auteur. À la même occasion, Mme Rochon indique qu’une plainte a aussi été déposée à l’UPAC. Surpris de cette dénonciation, la direction décide tout de même de retrier de l’intranet les éléments qui servent d’outils de référence.

Courriel général

Malgré sa dénonciation, l’employée découvre d’autres passages sur l’intranet qu’elle juge illégaux et revient à la charge auprès de ses supérieurs. Elle «déplore (ensuite) avoir été mise à l’écart des démarches entreprises par l’employeur pour régler la situation».

Ainsi, jugeant que «l’inaction de l’employeur est inadmissible», Mme Rochon transmet un courriel aux 600 usagers de la TÉLUQ pour les inciter à ne pas utiliser des documents qui seraient selon elle illégaux. «Sachez que j’ai décidé d’envoyer ce message après de nombreuses démarches que je souhaitais discrètes en m’adressant successivement à tous les niveaux de ma hiérarchie», écrit-elle.

Manque de loyauté

Devant ce courriel accusateur, la directrice générale «corrige le tir» et convoque la Mme Rochon pour s’expliquer sur cet envoi. «L’entretien avec madame Rochon révèle qu’elle n’a pas vérifié la véracité de ses allégations avant d’ameuter tous les usagers», indique la décision du Tribunal administratif. Mme Rochon informe aussi l’organisation que l’UPAC n’a pas retenu sa plainte.

L’employée est donc suspendue sans salaire pendant six mois par la TÉLUQ. Une décision confirmée par le Tribunal administratif du Québec lorsque l’employée conteste la sanction. «Il ne fait aucun doute que par son attitude, madame Rochon a fait preuve d’insubordination et a manqué à son devoir de loyauté».

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