Sept ans demandés pour un trafiquant de Québec

Une peine de sept ans est demandée pour un trafiquant de Québec qui avait des liens avec des membres importants des Hells Angels et de son club-école.

Cristian-Rene Perez Quevedo qui a reconnu sa culpabilité pour avoir écoulé un kilo de cocaïne en décembre 2014, était de retour en cour vendredi pour les plaidoiries sur sa peine. Le propriétaire des salons de barbiers Starfresh à Québec et deux complices, Edwin Pena et Brayan Sierra, avaient été arrêtés après avoir tenté de vendre la marchandise à un agent double.

La preuve avait démontré que Cristian Perez était le leader du groupe, lui qui avait été vu lors de filatures en compagnie de plusieurs membres du crime organisé. Une photo montrant Perez serrant la main de Marco Roberge, un membre en règle des Hells Angels et Kaven Langlois, membre des Red Devil’s de Montréal, lors du combat de boxe d’Adonis Stevenson au Colisée en 2013 a notamment été présentée en preuve.

En plaidoirie sur la peine, l’avocat de l’accusé de 27 ans a vigoureusement défendu les liens que son client pouvait avoir avec le crime organisé. «Mon client lui a serré la main, so what’», a questionné Charles Levasseur. Son avocat a aussi minimisé son rôle de leader dans cette transaction ratée en faisant valoir qu’il n’a jamais été en contact avec l’agent d’infiltration.

En réplique, le procureur de la couronne, Pierre Roy, a rappelé qu’il n’y avait pas d’accusation de gangstérisme dans ce dossier, mais que les textos mis en preuve montraient le caractère hiérarchique qu’entretenait Perez. «Fait ça comme ça» paraphrasait Me Roy pour démontrer qu’il donnait des ordres au coaccusé.

Reprenant la preuve qui démontre que Perez est parvenu à boucler une livraison d’un kilo de cocaïne payé 48 000 $ en seulement trois jours, Me Roy, a fait valoir qu’il s’agissait d’une preuve «du niveau et de la capacité» de Perez. «Une preuve de sa dangerosité», a conclu le procureur qui demande sept ans de pénitencier.

La défense demande pour sa part une peine maximale de deux ans moins un jour dont devrait être déduite la détention provisoire d’un an comptée en temps et demi. La sentence sera connue le 5 février prochain.

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