Mike Ward lance une campagne de sociofinancement pour amasser 93 000$

L’humoriste Mike Ward, condamné à payer 42 000$ à Jérémy Gabriel et à la mère de celui-ci, a lancé mardi une campagne de sociofinancement sur internet pour amasser 93 000$.

«Tout le monde me disait de le faire, alors voici» explique sur Facebook l’humoriste qui espère ainsi amasser près de 100 000$, soit le montant qu’il a déjà payé en frais d’avocats.

Sur le site de Go fund me, où la collecte de fonds est déjà entamée, le projet est résumé ainsi en anglais:

«L’humour n’est pas un crime. J’ai été trouvé coupable par le Tribunal des droits de la personne d’avoir ri d’une célébrité locale qui a chanté pour le pape. Je refuse de payer.»

«Certains me décrivent comme un héros de la liberté d’expression, d’autres comme un lâche qui a ri d’un enfant handicapé. La vérité est entre les deux. […] J’ai déjà dépensé 93 000$ pour ne pas avoir à payer ces 42 000$… alors soit je suis mauvais en math, soit je prends la liberté d’expression très au sérieux!»

L’argent amassé servira à payer la condamnation et une partie des frais d’avocats. Si la somme amassée excède les 93 000$, Ward assure que l’argent en sus ira au prochain humoriste qui pourrait se trouver dans la même situation.

Après le jugement, Ward avait qualifier le prix à payer de faible, en comparaison de toute la publicité obtenue en retour. «J’ai bénéficié d’une large couverture médiatique, et ça ne m’a coûté que 93 000 $», a-t-il dit, en faisant référence à ses frais juridiques jusqu’à présent.

Sur Facebook, l’humoriste affirme qu’une autre campagne de sociofinancement, cette fois en français et hébergée par un site québécois, devrait être en ligne sous peu.

Dans une longue publication, toujours sur Facebook, l’homme de 42 ans est revenu mardi sur son verdict de culpabilité. «J’ai perdu. On va en appel. Petit scoop pour les curieux, si on perd en appel on va aller à la Cour Suprême.»

Rappelons que Mike Ward a été condamné la semaine dernière à verser 35 000 $ au jeune homme de 19 ans, atteint du syndrome de Treacher Collins, et 7000 $ à sa mère, Sylvie Gabriel. Le Tribunal a jugé que «les propos tenus par l’humoriste sur le handicap du jeune homme avaient porté atteinte à son droit à la sauvegarde de sa dignité, de son honneur et de sa réputation».

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