L’un des kiosques qui a attiré le plus de curieux au Salon de l’homme, hier à Montréal, permet aux visiteurs de devenir des acteurs pornos grâce à la réalité virtuelle.
«C’est éc’urant, mieux que de regarder un film», s’exclame Nicolas Verger-Leboeuf, rencontré au kiosque de l’entreprise RV Sexperience.
Son PDG, André De la Seine assure que ses vidéos pornographiques de réalité virtuelle sont uniques au Canada.
«Nous avons développé notre propre technologie, pour vraiment donner l’impression au spectateur de jouer un rôle», explique-t-il.
Il ajoute que les films ne sont pas tournés avec une caméra 360°, comme cela existe ailleurs, pour garder une meilleure profondeur de champ.
Ils sont visionnés sur un téléphone intelligent installé sur des lunettes de réalité virtuelle, comme le modèle Samsung, qui coûte une centaine de dollars, ou celui en carton de Google à 5 $.
Encore à ses débuts, l’entreprise offre un nouveau film de réalité virtuelle tous les lundis à ses abonnés. «Nous avons récemment un nouveau client d’Australie, puisque cela ne se fait pas ailleurs», ajoute M. De la Seine.
Fait à Montréal
Tous les films sont produits et tournés à Montréal avec des acteurs d’ici. Pour l’actrice Amy Sweet, qui a joué dans un film de réalité virtuelle, c’est une expérience complètement différente.
«Il faut vraiment regarder la caméra et donner un bon show, dit-elle, ajoutant que parfois la caméra est à seulement quelques centimètres de son visage. Il faut faire attention de ne pas l’accrocher avec nos talons hauts», précise-t-elle.
Deux options s’offrent aux consommateurs de pornographie en réalité virtuelle. D’abord celle qui donne l’impression d’être un participant dans l’échange sexuel, puis une autre plus voyeuriste.
Pas juste de la porno
Pour le visiteur Benoît Roy, la technologie est «impressionnante». «C’est un peu comme aller aux danseuses», dit-il.
André De la Seine assure qu’il est aussi ouvert aux suggestions.
«Une femme m’a dit qu’elle aimerait voir une vidéo dans laquelle elle aurait l’impression de voir un homme lui faire un cunnilingus, alors ce sera dans notre prochain film», explique-t-il.
La prochaine étape pour l’homme d’affaires est de produire des vidéos non pornographiques de réalité virtuelle.
«Pour ceux qui voudraient se mettre dans l’ambiance d’un feu de camp au Mont-Tremblant», donne-t-il en exemple.
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